Les marais salants de l’Atlantique

Les marais salants de l’Atlantique

A l’origine, les marais salants de l’Atlantique couvraient une surface d’environ 2 000 hectares pour les bassins de Guérande et du Mès, 1 800 hectares pour l’île de Noirmoutier et 1 500 hectares pour l’île de Ré.
Ces marais ont été façonnés, gérés et valorisés par la main de l’homme depuis plusieurs siècles, dans le respect de la nature et des éléments. Ils ont façonné les territoires.

Aujourd’hui, suite au déclin de l’activité dans le passé, ces surfaces représentent désormais 1 400 à Guérande, 1 400 hectares pour l’île de Noirmoutier et 550 hectares pour l’Ile de Ré.

Nos terroirs :
plus de 1 000 ans d’histoire

La présence de marais salants est attestée dès l’âge de fer sur la presqu’île de Guérande, à la fin du VIIe siècle sur l’île de Noirmoutier ou au XIIe siècle sur l’île de Ré.
Au XIXe siècle, l’activité salicole bat son plein, mais à l’aube du XXe siècle les choses changent. Les nouvelles techniques de conservation par le froid, l’arrivée de méthodes de production industrielles du sel en Camargue et la pénurie d’hommes partis au front lors de la Première Guerre mondiale signent le déclin de la production de sel sur la façade atlantique : le nombre de producteurs de sel diminue, la moyenne d’âge augmente.
Les années 70 voient l’arrivée de nouvelles générations soucieuses de faire perdurer ce métier, ces terroirs et leurs richesses patrimoniales. Ainsi est ouvert en 1979 le premier Brevet professionnel Responsable d’exploitation agricole (BP REA) option Saliculture, formation unique en Europe. La production de sel est relancée dans les années 80, ainsi que la valorisation de la fleur de sel.
L’arrivée de nouveaux producteurs de sel d’horizons socio-professionnels et géographiques variés a redonné vie à cette activité ancestrale.

Le saviez-vous ?

Chaque site de production dispose de son propre vocabulaire.
Ainsi, les producteurs de sels marins se nomment paludiers au Nord de la Loire (presqu’île de Guérande) et sauniers au Sud de la Loire (îles de Noirmoutier et Ré par exemple).
Les noms d’outils ou des bassins de marais salants varient également d’un site à l’autre : par exemple, les cristallisoirs sont appelés œillets à Guérande et Noirmoutier, aires saunantes sur Ré.

Chiffres-clés

Guérande :
environ 340 paludiers

13 800 œillets

Noirmoutier :
environ 120 sauniers

3 000 œillets

Ré :
environ 100 sauniers

5 000 aires saunantes